Identifier les jeunes talents dès le plus jeune âge, estimer les meilleurs espoirs français en fonction des résultats obtenus et les comparer avec la concurrence étrangère semblent être les clefs pour un accroissement du score au tableau des médailles des tricolores pour les JO de Paris 2024.
« J’invite la France à intégrer le top 5 durablement » avait déclaré le Président de la République aux médaillés tricolores lors de leur retour des JO de Tokyo de 2020. En effet, la France n’a plus réintégré ce fameux top 5 depuis les JO d’Atlanta en 1996. Pour contrecarrer cette mauvaise passe, des potentiels de médaillabilités ont vu le jour pour repérer les champions dès le plus jeune âge.
Pour réaliser cette prouesse, il incombe aux chercheurs d’améliorer les techniques de détection et d’identification de talents chez les jeunes athlètes en prenant en compte plusieurs éléments. « L’âge biologique, les caractéristiques morphologiques, le niveau de maturation, la date et le lieu de compétition, et le type d’épreuves sont primordiales afin de pondérer les performances », explique Audrey Difernand, chercheuse dans le sport de haut niveau à l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES). L’objectif est de mettre en exergue la capacité de progression de l’athlète au lieu de sa performance actuelle. « Ensuite, les performances seront rééquilibrées en fonction des résultats obtenus par ces critères », assure-t-elle.
Podium envisageable pour la France
Parmi les 860 sportifs qui représenteront l’Hexagone, le patron de la haute performance de l’Agence nationale du sport (ANS), Michel Cadot, et ses équipes ont identifié 107 médailles – dont 31 titres – potentiels pour les Jeux olympiques de Paris. Les résultats 2022 de l’Agence Nationale de sport projettent la France au 4e rang olympique (8e à Tokyo) d’après les podiums obtenus récemment au sein des différents championnats du monde. En vue des Jeux Olympiques de Paris en 2024, il s’agit, de surcroît, d’estimer les meilleurs espoirs français en fonction de ces performances sans oublier d’examiner la concurrence étrangère.
Gracenote, le tableau des médailles virtuel créé à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres en 2012, est plus optimiste. Il classe la France sur le podium, à la 3e place, avec 28 médailles d’or, 19 en argent et 8 en bronze, juste derrière les mastodontes que sont respectivement les États-Unis et la Chine. Une estimation qui fait rêver. Rendez-vous durant l’été 2024 pour confirmer ou infirmer cette hypothèse.
Jessy Lemesle