Alors que Volodymyr Zelensky emploie le terme de « génocide » lors de son discours au siège de l’ONU mercredi 20 septembre, la russification d’enfants kidnappés, ne date pas d’aujourd’hui.
Depuis le début de l’invasion, les autorités ukrainiennes affirment avoir identifié près de 20 000 enfants ukrainiens emmenés dans des camps de rééducations puis des familles d’accueil. Ce soft power russe est soviétique.
Les camps de travaux forcés apparaissent une première fois pendant le gouvernement de Lénine, avec la révolution russe. Durant la Seconde Guerre Mondiale, la population des tatars est déportée vers la République soviétique socialiste d’Ouzbékistan, durant une collaboration du peuple avec les nazis. Récemment dans l’Histoire, un projet appelé le Train de l’Espoir lors de l’annexion de la Crimée était mis en place afin d’adopter dans des orphelinats, des enfants ukrainiens.
Actuellement, près de 400 enfants ont été rapatriés dans leur pays d’origine, grâce à des organismes comme l’association Save Ukraine. Pour les autres, leurs familles attendent de leurs nouvelles. De nombreux enfants sont envoyés dans des orphelinats puis adoptés par des familles Russes et changent de nationalité. Ceux qui ont été rapatriés témoignent de brimades, de violences psychologiques et parfois même physiques. Vitali, un jeune garçon raconte : “Ils [les soldats russes] nous ont ensuite rassemblés entre Ukrainiens et nous ont dit que nous venions d’une nation terroriste qui tue des gens, des enfants, que l’Ukraine n’a pas besoin de nous.” Les familles restent donc déterminées à retrouver leurs proches.
Lou Freychet-Escudier, Lucile Danjou, et Océane Wodzynski