Le 12 février 2024, le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse a dévoilé une enquête. L’augmentation de jeunes absents en lycée professionnel a drastiquement augmenté de 4 % en novembre 2022 à 11 % en mars 2023. Un schéma qui se répète chaque année. Une des causes principales, les filières imposées.
Le Ministère de l’Éducation Nationale et De la Jeunesse a dévoilé une enquête sur l’absentéisme dans les établissements scolaires, ce 12 février 2024.
Comme chaque année, entre avril et mars les établissements connaissent une augmentation drastique d’absences justifiées et non justifiées. Particulièrement dans les lycées professionnels. De 4 % en novembre 2022 à 11 % en mars 2023.
Ces lycées proposent des filières sur des métiers précis, comme l’Agriculture, l’hôtellerie, ou la restauration, afin de s’orienter, et de travailler directement après le Bac. Un des reproches serait d’orienter, au collège, des jeunes qui n’ont aucune ambition précise pour un métier en particulier, dans ces lycées, pour unique raison : leurs niveaux scolaires faibles. Aujourd’hui, ces lycées sont les plus touchés par “l’absentéisme lourd”. Celui-ci se traduit quand un élève dépasse le seuil de demi-journées par mois d’absences non justifiés. Chaque année, ces étudiants risquent leurs avenirs en mettant en péril l’obtention de leur baccalauréat.
Filières forcés, les élèves se relâchent.
Le taux d’absentéisme est en moyenne de 16,7 % dans les lycées professionnels. Une orientation plus ou moins choisie pourrait expliquer l’ampleur de l’absentéisme.
Lola est aujourd’hui à 100 h d’absence depuis le début de l’année. Elle avoue “Ils sont beaucoup à ne pas avoir eu le choix, sinon ils redoublaient” en parlant de ses camarades de classe dans un lycée professionnel. Lola redouble pour la deuxième fois cette année de terminale.
Cette raison, on peut l’observer avec le relâchement au cours d’une même année scolaire. Plus les mois passent, moins les élèves assistent au cours. Durant l’année 2022 – 2023 le taux d’absentéisme était de 11,9 % au mois de septembre. Au mois de mai, peu de temps avant le bac à lauréat, 26,5 % des étudiants étaient absents. À compter aussi qu’un élève atteint plus facilement le seuil de quatre demi-journées d’absences les mois où le nombre de jours de cours est plus élevé : C’est le cas du mois de mars 2023 avec 25,5 %
Le fléau des lycées : L’absentéisme lourd
Comme chaque année, les Lycées professionnels sont les plus touchés par cet absentéisme. En 2022-2023, le taux d’absentéisme « lourd » est, en moyenne sur l’année, de 5,2 %. Un seuil de dix demi-journées par mois d’absences non justifiées permet de mesurer l’absentéisme « lourd ». C’est un réel fléau, puisque les élèves n’arrivent plus à suivre normalement les cours, sont retardés, et n’arrivent plus à se préparer normalement pour leur baccalauréat. La proportion d’élèves qui relèvent de cet absentéisme reste limitée : quelles que soient les années, elle s’établit, en moyenne, cinq mois sur neuf, autour de 1 % sur l’ensemble des établissements.
La conséquence directe de l’absentéisme lourd est évidemment le relâchement définitif de ces élèves qui ne sont plus en capacité de suivre les cours normalement. Ils sont donc obligés d’abandonner, ou de travailler en supplément à côté. Pour Lola, sa première année de terminale s’est très mal passée, elle a dû redoubler une première fois. Mais il est clair pour elle “Quand on commence à sécher les cours une première fois, il est compliqué de reprendre une activité normale”. Le redoublement n’a pas fait évoluer son cas.